Meta Advantage+, Google PMax : L’automatisation tue-t-elle le mĂ©tier de media buyer
 ou le rĂ©invente-t-elle ?

Depuis quelques années, les grandes plateformes publicitaires comme Meta (anciennement Facebook) et Google accélÚrent le déploiement de solutions 100 % automatisées pour gérer les campagnes publicitaires : Meta Advantage+ et Google Performance Max (PMax) en sont les fers de lance.
Publié par
Félix Meyrant
Publié le
20/4/2025
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‍Introduction : une rĂ©volution silencieuse dans la publicitĂ© digitale

Depuis quelques années, les grandes plateformes publicitaires comme Meta (anciennement Facebook) et Google accélÚrent le déploiement de solutions 100 % automatisées pour gérer les campagnes publicitaires : Meta Advantage+ et Google Performance Max (PMax) en sont les fers de lance.

Ces outils ont un objectif simple : rendre la publicitĂ© digitale plus accessible, en s’appuyant sur la puissance du machine learning pour optimiser automatiquement les campagnes en fonction des performances observĂ©es.

Mais derriĂšre cette automatisation se cache une question fondamentale pour les entreprises et les professionnels du marketing :

👉 Le mĂ©tier de media buyer est-il en train de disparaĂźtre ? Ou d’évoluer vers une fonction plus stratĂ©gique ?

Chez Connexion, nous accompagnons au quotidien des marques dans le pilotage de leur performance publicitaire. Et nous avons une conviction forte : l’automatisation est une opportunitĂ© — mais uniquement pour ceux qui savent en garder le contrĂŽle.

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Meta Advantage+ et Google PMax : comment fonctionnent ces outils d’automatisation ?

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Qu’est-ce que Meta Advantage+ ?

Meta Advantage+ est une nouvelle génération de campagnes automatisées proposée par Meta. Elle permet de :

  • DĂ©finir un objectif (ventes, conversions, leads
)
  • Importer un catalogue de produits ou des crĂ©as publicitaires
  • Laisser l’algorithme choisir les audiences, les placements, les formats et la rĂ©partition budgĂ©taire

🎯 Avantage : simplicitĂ© de mise en place, rapiditĂ© de dĂ©ploiement, rĂ©sultats souvent bons dĂšs les premiĂšres 48h.

⚠ InconvĂ©nient : manque de transparence sur ce qui fonctionne rĂ©ellement, perte de contrĂŽle sur le ciblage et l’analyse fine.

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Qu’est-ce que Google Performance Max (PMax) ?

Performance Max est le nouveau standard de Google Ads. Il permet Ă  une campagne unique d’ĂȘtre diffusĂ©e sur tous les canaux Google : Search, YouTube, Display, Discover, Maps, Gmail


  • L’utilisateur fournit des “assets” (titres, descriptions, images, vidĂ©os
)
  • L’algo teste automatiquement les combinaisons sur toutes les plateformes
  • Les budgets et enchĂšres sont pilotĂ©s automatiquement

🎯 Avantage : trĂšs large diffusion, learning rapide, performance intĂ©ressante sur les comptes bien structurĂ©s

⚠ InconvĂ©nient : “black box” sur les donnĂ©es, budget parfois mal rĂ©parti, peu de maĂźtrise sur le search brand ou les placements Display de faible qualitĂ©

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Quels impacts sur le métier de media buyer ?

L’émergence de ces outils soulĂšve une crainte lĂ©gitime : si tout est automatisĂ©, Ă  quoi sert encore un media buyer ?

Mais la vérité est plus nuancée. Voici pourquoi :

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1. Le rĂŽle technique s’efface
 mais pas le rĂŽle stratĂ©gique

Il est vrai que le paramétrage des campagnes devient plus simple. On ne choisit plus manuellement ses audiences, on ne segmente plus finement les campagnes, on ne pilote plus ligne par ligne chaque ad group.

Mais ce que ces outils ne savent toujours pas faire, c’est :

  • Analyser les signaux faibles d’un marchĂ©
  • Ajuster une offre en fonction du comportement des utilisateurs
  • Construire une stratĂ©gie de tests cohĂ©rente sur le long terme
  • Arbitrer des prioritĂ©s en fonction du contexte business

Le media buyer devient alors un architecte de la performance, pas un exécutant.

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2. Le besoin d’interprĂ©tation reste critique

Meta et Google ne montrent plus les données comme avant :

  • Moins d’insights sur les audiences
  • Moins de dĂ©tails sur les emplacements
  • Moins de lecture des requĂȘtes exactes

Cela rend l’analyse plus complexe — mais pas impossible. Au contraire, elle devient encore plus prĂ©cieuse. Le rĂŽle du media buyer devient celui d’un analyste, capable de :

  • Lire des tendances sur plusieurs semaines
  • Isoler les causes de sous-performance (offre, landing page, crĂ©a
)
  • Recouper avec d’autres sources de donnĂ©es (CRM, analytics, ventes offline)

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3. La création publicitaire prend une place centrale

Avec des algorithmes qui pilotent tout, la seule vraie variable d’optimisation restante, c’est la crĂ©a.

Il ne suffit plus de “mettre des pubs en ligne”. Il faut penser des messages clairs, diffĂ©renciants, adaptĂ©s Ă  chaque phase du funnel.

Un bon media buyer doit désormais :

  • Collaborer Ă©troitement avec les crĂ©atifs
  • Construire des angles de campagne
  • Orchestrer des tests visuels cohĂ©rents
  • IntĂ©grer des insights clients dans la crĂ©ation

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Quels risques en cas d’automatisation mal pilotĂ©e ?

Laisser Google ou Meta gĂ©rer vos campagnes en autonomie totale peut sembler sĂ©duisant
 jusqu’à ce que vous rĂ©alisiez :

  • Que 40 % de votre budget est absorbĂ© par du search brand
  • Que vos annonces YouTube s’affichent sur des vidĂ©os peu pertinentes
  • Que l’algorithme optimise vers les conversions les plus simples
 mais pas forcĂ©ment les plus rentables

L’automatisation sans supervision = automatisation sans stratĂ©gie.

Et dans ce cas, vous n’avez ni gain de temps, ni gain de performance.

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Les nouvelles compétences clés du media buyer moderne

Chez Connexion, nous avons vu évoluer le rÎle de media buyer vers un nouveau profil : le Performance Strategist.

Voici les compĂ©tences qui deviennent essentielles aujourd’hui :

Compétence

Pourquoi elle est clé

🧠 Lecture stratĂ©gique des donnĂ©es

Pour ne pas se fier uniquement à l’algo

✍ Culture crĂ©ative et publicitaire

Pour produire des ads qui cassent les performances

🧭 ComprĂ©hension business (marges, tunnel, LTV)

Pour prioriser les bons produits et messages

🔁 Maütrise du test & learn

Pour structurer des cycles d’apprentissage

đŸ€– CapacitĂ© Ă  collaborer avec l’automatisation

Pour faire de l’algorithme un alliĂ©, pas un pilote aveugle

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Pourquoi l’humain restera indispensable

L’IA optimise ce qu’on lui donne.

Mais elle ne comprend pas votre mission, vos valeurs, vos cycles de vente, vos contraintes logistiques ou vos saisons de forte activité.

Elle ne sait pas pourquoi un client abandonne son panier.

Elle n’anticipe pas un lancement produit.

Elle ne comprend pas l’intuition d’un bon insight marketing.

C’est lĂ  que le facteur humain reste dĂ©cisif.

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Ce que cela change pour les entreprises

❌ Ce que vous ne devez plus faire :

  • Confier Ă  un freelance ou une agence uniquement l’exĂ©cution de vos campagnes
  • Juger les performances sur les ROAS affichĂ©s par la rĂ©gie
  • Lancer des campagnes sans comprendre ce qu’il se passe derriĂšre l’écran

✅ Ce que vous devez rechercher :

  • Des partenaires stratĂ©giques capables de comprendre votre marchĂ©
  • Des Ă©quipes qui challengent l’automatisation
  • Une vision globale et cohĂ©rente de l’acquisition, du funnel au CA

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Conclusion : l’automatisation, une opportunité  si vous ĂȘtes bien accompagnĂ©

Meta Advantage+ et Google Performance Max ne marquent pas la fin du métier de media buyer.

Ils signent la fin de la technique pour la technique — et le dĂ©but d’un mĂ©tier plus exigeant, plus transversal, plus orientĂ© vers la crĂ©ation de valeur rĂ©elle.

Chez Connexion, nous accompagnons les marques Ă  tirer le meilleur de l’automatisation tout en gardant un pilotage stratĂ©gique, humain et pertinent.

Vous voulez challenger votre setup actuel ?

👉 Contactez notre Ă©quipe, on en discute autour d’un audit de vos campagnes.

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